Vous l'avez peut-être déjà vu, moi je l'ai découvert hier.
J'avais lu le scénario dans "Petite fabrique des rêves et des réalités", j'ai retrouvé dans ce film ce que j'aime dans tout ce que Philippe Claudel exprime : La poésie, la finesse, la pudeur et surtout il a une façon de parler de l'humain, du fil sur lequel nous marchons tous, de la fragilité, de la souffrance non exprimée, une façon qui me touche et m'émeut.
Kristin Scott Thomas est belle dans sa blancheur. Son sourire absent, son visage cerné, ses silences, sa façon du fumer, son immobilité, ses jambes croisées donnent de la réalité à ce personnage juste sorti de prison. C'est admirablement joué. Ceux qui ont connu l'univers carcéral ou ont accompagné des proches après leur sortie pleureront peut-être comme moi, de gros sanglots quand à la fin, elle dit tout simplement : Je suis là.
Une petite phrase tellement évidente, mais tellement difficile à dire quand on s'est absenté longtemps pour mieux survivre. Ce film est magnifique de justesse, poignant et plein d'espoir. Tous les personnages y sont beaux, ils sont nous, avec tous nos défauts, notre retenue, et derrière le voile, un coeur qui bat.
Voilà, c'est la magie de Philippe Claudel : Montrer les coeurs, au delà des apparences, des coeurs brisés, des coeurs gros, mais toujours, des coeurs en vie.
Je connais ce film, oui : il a été tourné à Nancy (où je vis) :-)
RépondreSupprimerPlus que ce film, c'est le souvenir de sa séance qui me reste. J'étais assise à côté d'une femme très enceinte. Elle était en larmes au générique. Je lui ai donné mon paquet de kleenex et nous avons papoté tout un moment devant le ciné de la grossesse, des bébés, des enfants qui grandissent...de la vie quoi!Ce fut un joli moment féminin.
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