Avant d'écrire et surtout, avant d'être éditée, et surtout surtout, avant que mon livre ne paraisse, j'imaginais l'auteur accompagné, flirtant avec une assurance démesurée et un regard sur le monde à la fois distant et concerné, un petit carnet à la main et plein d'amis dans la poche. Je le voyais avec son éditeur, recevoir les louanges avec délectation, et ignorer les remontrances. Je l'imaginais avec sa femme ou son homme, parlant littérature et soupirant devant sa boite à lettres débordante de courrier... Non, j'exagère! Je n'imaginais pas l'auteur ainsi. Mais tout de même, je le voyais assez sûr de lui et de son talent, et je voyais autour de lui un éditeur, quelques copains aux aguets, une fête et des petits fours, quelques journalistes même des plus modestes à l'affut.
Depuis quelques mois je savais que ce n'était pas ainsi, que seuls les films racontent un éditeur au chevet de son auteur dépressif et le supplie d'écrire pour sauver sa boite à coups de billets et de bouteilles de champagne. Je le savais et finalement ce n'était pas pour me déplaire, je ne suis pas très forte en jeu de société. En attendant, je corrigeais avec Emilie, je suis allée signer pour le service de presse, j'ai écrit "D'où je suis, je vois la lune" et c'est seulement à la sortie du livre que j'ai réalisé comme j'étais encore loin de la réalité.
Attention, ne prenez pas mes états d'âme pour une plainte! j'ai la chance d'être éditée dans une maison d'édition où l'auteur est aimé et respecté, j'adore ma maison d'édition et un jour, plus tard, je vous raconterai pourquoi et comment je sais quelle chance j'ai.
Mais la réalité du ressenti est là, elle m'appartient et personne n'y peut rien. Et d'ailleurs, pour moi, ce sentiment est passé très vite, c'était juste l'histoire de quelques jours.
En fait, les jours qui suivent la sortie, on interet à avoir quelque chose à faire, par exemple, je sais pas moi : tomber amoureuse d'un très beau caissier de la Fnac de Nantes (où on va chaque jour compter les livres restant sur la pile), mais c'est trop tard, le très beau caissier de la Fnac de Nantes et ses grands yeux noirs et son sourire vrai, il n'était là que l'été dernier et je n'ai pas osé lui parler... On peut aussi trouver d'autres occupations : Tiens, faire un enfant par exemple, avec son chéri légal qu'est pas mal non plus, et ne plus penser au joli caissier, ni à son gilet vert, ni au livre qui vient de sortir... Ou je sais pas moi : on peut aussi décider de créer un blog et de fermer les yeux en se laissant bercer dans la toile, toile, toile d'araignée.
Finalement, je crois, non je suis sûre, c'est la plus belle solution que j'ai trouvée!
Merci les filles, merci Sylire pour ta toute nouvelle chronique et ton regard curieux (absolument pas indiscret), merci Nath (tu es une web-attachée de presse hors pair), merci Clarabel pour ta sensibilité, merci Lutecewoman pour tes non vituels "Je t'embrasse", merci Estelle pour la façon dont tu suis l'histoire depui le début, merci Lily pour ce premier billet qui m'a fait pleurer (repose-toi bien ce week-end), merci Cath pour ton interet tout particulier à Raymond et aux chiens batards les plus géniaux qui existent, merci deuxième Cath pour tes questions qui m'obligent à chercher des réponses, et Venise pour la chaleur de tes mots qui fait fondre la neige, et Aifelle je t'avoue que j'avais un peu peur de ta chronique, tu me paraissais assez exigeante (je me trompe?), et Fanny et ta façon de dire oui à Ninon, et Antigone bien sûr, plus rentre-dedans, un peu impressionante pour moi mais finalement toujours là pour un petit mot gentil ou un conseil (même technique!), et à Marie pour ta fraicheur et ton attachement à l'ojet "livre", et à Maman célib MC plutôt que ML mais un grand point en commun quand même, et toutes les autres, et ceux qui passent sans oser laisser un mot, et les quelques gars aussi...
Je pars pour Paris pour l'inauguration du salon ce soir à 19H00, puis demain une interview pour le site Confidentielles puis samedi les dédicaces et une interview pour la magazine des livres.
A tout bientôt!
Qui êtes-vous ?
- Maud Lethielleux
- Pour raconter au jour le jour ce qui se passe autour de mes romans, pour faire partager mes lectures, pour parler d'inspiration et de pages blanches, pour recevoir vos avis et critiques, j'ai créé ce blog. Vous pouvez tous y laisser un commentaire, même ceux qui n'ont pas de blog, il suffit de cliquer, après avoir écrit un message, sur le curseur (petite flèche) puis de cliquer sur "anonyme" en bas de la liste.
jeudi 12 mars 2009
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Oh mon Dieu, voilà que je fais peur aux auteurs ! oui c'est vrai je suis exigeante, c'est mon côté "vieille dure à cuire", mais tu vois la petite Ninon n'en a fait qu'une bouchée ! Aujourd'hui tu peux ajouter l'avis de Sylire qui a eu un coup de coeur. A bientôt.
RépondreSupprimerMdr !!! Ma aifelle à moi qui fait peur aux auteurs !!!!! En tout cas , c' est elle qui m'a dit en 1er ( par mail) qu' elle allait lire ce livre et j' ai tout de suite flashé sur le titre !
RépondreSupprimerDepuis , les billets fleurissent à vitesse grand V sur les blogs ...
La réponse à ton comm et à ta question sur mon blog ! ;-))
RépondreSupprimerJ'ai très hâte de faire partie de ce cercle de lectrices (et lecteurs!?) satisfaites!! :)
RépondreSupprimerJe te suis de près Jules.
RépondreSupprimerEt je partage ton point de vue, Maud... il y a longtemps, j'avais une image (très) fantasmée de l'écrivain... Toujours occupé, toujours prêt, toujours charismatique, sait toujours quoi dire ou quoi répondre... ahem...
Merci à toi Maud...
RépondreSupprimerMerci pour cet envers du décor que tu nous livres ici, pour cette "naissance" de ton livre que nous vivons un peu avec toi...
Merci pour ton livre....
Mais, mon sommeil ne te remercie pas : je me couche de plus en plus tard pour avancer dans l'histoire de Ninon... Je me dis "encore un chapitre et je dors... oh, allez, encore un..." et c'est comme ça qu'en ayant commencé le livre lundi ou mardi, je vais malheureusement le terminer ce soir ou demain...
bonjour,
RépondreSupprimerje viens de vous découvrir grâce à un commentaire élogieux sur un blog ami
bon succès littéraire pour vous
amitiés
Denis
mon épouse et moi adorons les livres, d'où notre blog bonheur de lire
Ah bon je suis "rentre-dedans" ? Oh, je suis désolée, c'est ma manière d'écrire peut-être qui l'est, parce qu'en vrai je suis toute timide et gentille, enfin je crois...;o)
RépondreSupprimerNous nous verrons je l'espère bientôt !!
Je respecte tant les auteurs que je ne veux en aucun cas "casser un livre". J'essaye donc d'avoir un minimun de tact dans mes billets. Mais quand je n'ai pas aimé, le le dis car je tiens à être honnête, même si cela me coûte.
RépondreSupprimerQuel bonheur de défendre un livre, comme le tiens Maud !
de toi je vibre. :)
RépondreSupprimerMerci du merci. Et vive la blogosphère littéraire et sa so so so lidarité (s'cusez, je m'emporte, c'est un cri de ralliement québécois).
RépondreSupprimerDepuis que j'ai découvert la blogosphère littéraire, les livres me parlent, bougent, dansent, et je les enlace ! Et leurs auteurs aussi, bien sûr.
Je suis bénévole dans la médiathèque de mon travail. 120 personnes y sont inscrites pour l'emprunt des livres. Aujourd'hui, nous faisons nos suggestions pour les prochains achats. J'ai mis "Dis oui, Ninon" en haut de ma petite liste. Si l'achat est validé, je proposerai de mettre une fiche dans le livre qui explique qui tu es, donne l'adresse de ton blog, signale ta présence près de chez nous à 2 salons du livre ... Je te mettrai bien en vue sur le présentoir et ferai une grande pub orale. :) :)
RépondreSupprimerJe suis très heureuse que tu aies pris contact avec moi. Rien que pour cette expérience, ça valait le coup que je crée mon blog :)
Merci Maud.
Bonjour Maud, je viens de découvrir ton blog via un autre et je dois dire que nos similitudes sont assez troublantes. Moi aussi mon premier roman est sorti le 4 mars mais de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec et je vis exactement les mêmes choses, que ce soit dans les librairies ou avec mon éditrice et mon attachée de presse. Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas seule. Je souhaite un beau succès à ton livre !
RépondreSupprimerMaud... Je viens de finir "Dis-oui, Ninon", il y a moins de cinq minutes. Maintenant, me voilà devant mon ordi prête à rédiger un billet dessus qui paraîtra mercredi sur mon blog. Maria Callas chante "Un ben di vedremo", et moi, je me sens envahie par ton livre... Je vois le pré, j'entends les biquettes, je vois Ninon qui me sourit et me fait au revoir de la main. Elle sourit. Et je lui rends son sourire...
RépondreSupprimerJ'ai découvert la semaine dernière que nous habitions le même département. Va savoir pourquoi, d'un coup, me voilà encore plus impressionnée (Psssst, comme si seuls des parisiens pouvaient être publiés!) et limite fière d'être celle qui habite à côté de chez Mauuuuuud Lethielleux!
RépondreSupprimerJe voulais acheter ma "Ninon" le samedi 28 à Montaigu, mais je vois que tu es à la Fnac mercredi...hummmm, je me demande si(et ce malgré l'absence du fameux vendeur!)je ne vais pas y aller. Et dans 2 semaines, nous pourrions plutôt discuter de ce que j'ai compris de ton roman.
Je pense bien à toi là bas au salon...
Chez mamancelib qui a lu ton bouquin et qui à fait un article, et bien ton histoire à l'ai vraiment bien et dès que je peut je me l'offre.
RépondreSupprimer@ bientôt, je suis enchantée^^
Je viens tout juste de finir Dis oui, Ninon... Quelques jours pour bien digérer et je ferai un petit billet (je peux déjà dire que j'ai beaucoup aimé ces moments passés avec Ninon)
RépondreSupprimerJ'espère que tout s'est bien passé au salon et que Ninon a eu le succès qu'elle mérite !! A bientôt !
RépondreSupprimer(Pour moi, ce sera sans doute Montaigu...et peut-être Bordeaux, j'aimerais !!)
Ouah, quel plaisir tous ces petits mots à mon retour du salon (je vous avoue même : vendredi soir, je suis sortie toute dépitée de ce lieu trop plein de livres et de fourmis humaines, je me sentais seule, alors j'ai foncé dans un cyber et j'ai lu qql commentaires, ça me paraissait plus réel que la foule que je venais de croiser)
RépondreSupprimerD'abord, je m'excuse auprès d'Antigone, l'expression "rentre-dedans" était un peu forte! Pardon mille fois!
Kathel, j'attends ta chronique avec impatience!!!
Bibi, bienvenue chez moi, reviens vite...
Anne, oui je sais depuis le début que tu es de Nantes! Alors j'espère te voir mercredi, vraiment.Et on pourra en parler à Montaigu, c'est bien non?
Estelle, OUF tu as aimé! (tu étais si impatiente de le lire, j'avais peur d'une deception, je t'avoue)... D'ailleurs, c'est bête, mais j'attends la déception d'une blogueuse (après les bonnes critiques, c'est le risque, non?)
Audrey, j'avaus vu ton blog il y a qql temps, il était référencé chez Arte, passionnément givrée, c'est ça? on peut échanger nos impressions alors...
Venise, que dire de plus? J'aime bien ces échange de loin qui paraissent si près. Tu traverses l'atlantique parfois?
Denis : Bienvenue à toi et à ta femme et à votre bonheur qui je comprends bien!
Jo ann, ça faisait longtemps! Tu écris ces temps-ci?
Jules, je te préviens quand le livre arrive vers chez toi, en attendant, peut-être peux tu demander à Venise si elle peut te l'envoyer en livre voyageur, (Venise, tu veux bien???) et il pourrait peut être (si je ne m'abuse) faire après une escale chez Karine:), qu'en penses-tu?
Aifelle, ravie de vous avoir rencontrés toi et ton appareil photo!
Véronique, bienvenue encore et encore!
Pas de soucis Maud !! Ne t'inquiète pas...au final je suis plutôt flattée de t'impressionner ;o)).
RépondreSupprimerCe salon doit être étrange pour un auteur !!
Les autres te paraîtront sans doute plus humains en proportion !